Toi, Rocher qui défie le temps
Mais pas la pluie ni le vent,
Tu regardes les hommes passer
Et tu te dis : j’ai pour moi, même érodé, toute l’éternité,
Tandis qu’eux n’ont que leur courte vie pour aimer ma souveraine beauté.
Toi, l’Arbre, même sans ton altière parure, tu restes un seigneur
Qui nous protège, magnifie le monde et fait notre bonheur.
Tu n’es jamais menaçant,
Contrairement au ciel et ses violents emportements,
A la mer et ses soudains déchaînements
Ou à la terre et ses terribles tremblements.
Tu veilles sur nous de toute ta hauteur
Et nous, tout petits à tes pieds, jouissons sans vergogne de toutes tes faveurs.
Toi qui aimes les dessiner et les honorer de ton regard,
Mettant en majesté leur fière immobilité que tu montres sans fard,
Sois louée pour ta belle acuité et ton grand art.
JLT 29 janvier 2021.